Bienvenue ce printemps au château et aux jardins du Pin !
Les jardins et le château sont ouverts à la visite. Paysage, patrimoine et création vous accueillent du 1er mai au 3 novembre. Fermé lundi et mardi.
VISITES SUR RENDEZ-VOUS. Pour nous contacter : 07 74 87 88 53 04 75 38 05 26 – contact@chateaudupin.org
Entrée : visite château et jardins 8 €, château ou jardin seul 5 €, demi-tarif moins de 12 ans. Groupe (à partir de 10 personnes) 5 €. Pour visiter la totalité du jardin dans de bonnes conditions il est nécessaire d’avoir des chaussures adaptées à la marche !
ACTUALITÉ… L’automne ! L’occasion de découvrir ou redécouvrir le Pin…
MAGALI FAY, TRISTAN ZILBERMAN, texte de PIERRE DEVIN, Jaune, livre objet
Ils ont suivi le mouvement historique des gilets jaunes de ronds points en manifestations en Drôme Ardèche mais aussi à Avignon et Marseille durant chaque semaine pendant deux ans. Ils proposent ici un témoignage et un hommage à ces manifestants peu entendus et peu considérés. Jaune est un singulier livre ! Mensurations : longueur 90 cm, largeur 33 cm. Livre objet tout de bois vêtu. Magali Fay et Tristan Zilberman vivent à Meysse, en Ardèche.
ALAIN KELER, Traversée, photographies
Grand reporter, photojournaliste ? Oui et depuis très longtemps aux quatre coins du monde. Guerres, manifestations, ambiances, portraits. Et une acuité, un sens de l’humain uniques. De New-York en 1975 à Paris en 2023, trente-sept photos en noir et blanc exposées dans le château et sur les murs des jardins métamorphosent l’actualité en oeuvre d’art. C’est puissant et bouleversant. La Bibliothèque nationale vient d’exposer des photographies d’Alain Keler – né en Auvergne, il vit à Paris. Un livre aux Editions du Pin avec un texte de Christian Bontzolakis accompagne l’exposition.
ANONYMES, Les Oublié-e-s, photographies
Oubliés, tombés dans l’oubli, récupérés de justesse avant de finir à la poubelle, à la déchetterie, ces clichés argentiques en noir et blanc des années 1900-1950 reprennent vie au château du Pin. Photos “posées”, cérémonielles et pourtant saisissantes d’intimité. Aucuns noms n’identifient les modèles (pas plus que les photographes) ; seuls les vêtements, les coiffures, les attitudes évoquent une époque, un monde ouvrier, paysan ou bourgeois. Et c’est bouleversant.
ANNE-MARIE REY, ISABELLE DESCOURS, Perspective, installation
Un trio de fenêtres enracinées dans les jardins du Pin s’ouvre aux perspectives. Aux visiteurs de découvrir la leur, d’identifier et, s’ils le souhaitent, d’écrire ou dessiner sur une des vitres ce qu’ils voient… et d’envoyer leurs visions sur le site internet du château du Pin. Ludiques, poétiques, ces visions décalées sont proposées par Anne- Marie Rey, plasticienne, et Isabelle Descours professeure d’arts plastiques. Toutes deux vivent près de Privas, en Ardèche.
Anne-Marie Rey, Isabelle Descours, “Perspective 1”, installation.
IRMA DE WITTE, Amours, peintures
Les rêves les plus fous, les plus délirants, les fantasmes les plus joyeux, porteurs aussi de dangers, de fantasmagories. Avec Irma de Witte on ne sait plus sur quel pied danser et c’est une sacrée sarabande. Les songes, ici, sont hauts en couleurs et d’une infinie souplesse. Le monde selon Irma est peuplé de créatures qui habitent le château, voltigent dans les jardins, en parfaite osmose avec la nature. Irma de Witte vit à Saint-Alban Auriolles dans l’Ardèche du sud. Un livre aux Editions du Pin avec des textes de la peintre Marie Morel et de Christian Bontzolakis accompagne l’exposition.
CRÉATRICES “IN SITU”
COLETTE BONZO (1977-1967), Dies Illa, fusains
De 1957 à 1966, Colette Bonzo vivait entre Paris et le château du Pin. En 1965, elle entreprend une série de fusains sur le thème du Dies Illa – Ce Jour là, symbole de mort et résurrection. Au delà de l’interprétation religieuse, les oeuvres proclament la condition humaine à travers drames, misères, guerres, amours. Ces dessins, puissants et raffinés, qui furent accompagnés d’un texte de Michel Florisoone, conservateur au Musée du Louvre, font un étrange écho aux photographies d’Alain Keler. Dies Illa est aussi un album paru aux Éditions du Pin-Kallima éditeur qui regroupe l’ensemble des fusains. On retrouvera également exposés dans le château de très nombreux tableaux d’une peintre hors normes. Et le film de Camille Brottes où Dominique Blanc incarne Colette Bonzo.
MARTINE DIERSÉ, ISABELLE DESCOURS, La Chambre des Poupées, installation sculptures
On ferme la chambre et dans une semi-pénombre, les visiteurs sont invités à suivre un cérémonial. Aux murs, des tableaux de Colette Bonzo – fleurs et portraits d’enfants -. Sur le lit, le canapé, des sculptures de Martine Diersé. Enveloppées de tissus précieux, elles sont invisibles. Certaines de ces sculptures, les Poupettes, peuvent tenir dans une poche. Les autres, les Poupées ont la taille d’un bébé. Un chuchotement (texte d’Isabelle Descours) indique le mode d’emploi : prendre une poupette ou une poupée, s’asseoir devant la table basse, y déposer poupette ou poupée, la dévêtir de son “lange”, regarder, toucher ces sculptures en terre cuite, en grès émaillé… Qui sont-elles en vérité? Femmes ou déesses ? Enfantines ? Sacrées et/ou profanes. A chacun d’interpréter avant de remettre poupettes et poupées dans leurs écrins de velours ou de fourrure, de les reposer. L’espace d’un rêve troublant… Des élèves de première du lycée SCND de Privas, spécialité arts plastiques, ont également travaillé sur le même thème, leurs travaux sont présents dans la Chambre des Poupées.
Un livre aux Editions du Pin avec des textes de Christian Bontzolakis, Isabelle Descours et Anne-Marie Rey accompagne l’exposition.
ET CÔTÉ JARDINS ENCORE DES FLEURS… TIMIDES, CANICULE OBLIGE !
… A SUIVRE !
RETOUR SUR LA FIN DE SAISON 2023 !
FIN DE SAISON ? Y’a plus de saison (air connu). Oui, la saison 2023 des expositions s’est achevée au château, dans les jardins du Pin et hors les murs. Et ce fut une magnifique saison. Merci, merci aux artistes invités, Christian Berthelot et Alain Signori, merci à Martine Diersé pour ses sculptures, ses mosaïques, son jardin. Et merci aux 700 visiteurs et visiteuses venus, parfois de loin, pour découvrir et redécouvrir le site du Pin. Et muchas gracias aux trente comédiens et musiciens, à Marie-Ange Jannuccillo qui ont fait vivre un OSNI de rêve imaginé par Martine Diersé au Nautilus dans le cadre du festival des Jours de la Dame…
Y’a plus de saison mais tout reprendra, côté création, en avril-mai 2024 avec un programme à s’en pourlécher la babine !
Y’a plus de saison ? Mais si : vive l’automne, vive l’hiver ! Photos à l’appui.
“C’EST ÇA LA VIE ?” OSNI, PERFORMANCE, 22 octobre
C’est ça la vie ? Allez savoir ! « C’est ça la vie ? » est un OSNI. Tout est possible avec un OSNI, un Objet Scénographique Non Identifié. L’OSNI est un rêve auquel vous êtes invité-e à participer – un spectacle proposé dans le cadre du Festival LES JOURS DE LA DAME.
ALAIN SIGNORI : “LA LUMIÈRE BLEUE”, peintures. Jusqu’au 1er novembre.
“LA LUMIÈRE BLEUE” ? La voici, magnifique, prière perpétuelle des vagues, des montagnes, de l’âme. ALAIN SIGNORI vient d’installer dans la tour à colimaçon-colitourbillon-colipapillon du Pin, une série de peintures : mouvement de singulières suppliques, métamorphoses des vague-à-l’âme… Beauté singulière de ces peintures, à admirer jusqu’au 1er novembre, du mercredi au dimanche inclus et sur rendez-vous (04 75 38 05 26).
Au programme :
Les expositions dans le château / Artistes invités en 2023
Colette Bonzo (1917-1967) : Parures, installation, vidéo. L’exposition met en regard les peintures, les dessins de Colette Bonzo et des vêtements, des bijoux, que la peintre portait, des parures rares et originales. Une évocation de la vie de l’artiste en écho à la diffusion du court-métrage Colette Bonzo, une femme en bataille de la réalisatrice Camille Brottes où Dominique Blanc interprète le rôle de Colette Bonzo. Film diffusé notamment sur France 3 en 1994 et présenté au Festival international du film d’art à Beaubourg. Les oeuvres de Colette Bonzo figurent dans des collections privées et publiques (en Ardèche, Château-Musée de Tournon-sur-Rhône).
Martine Diersé : dans la galerie, Plumages. Dessins grand format au stylo-bille – des plumes en strates et en myriades de couleurs pour suggérer l’extrême beauté de très étranges oiseaux. Dans la salle des gardes, Métamorphoses, une nouvelle mise en scène de nombreuses sculptures en grès émaillé. Martine Diersé vit en Ardèche. Récentes expositions : Médiathèque d’Aubenas et Galerie Agapé (Aubenas).
Alain Signori : dans la tour-escalier, Les Evadées ouvrent leur coeur. Dessins / collages. 32 drôles de dames présentées en “images flottantes”, érotisme discret et humour. Dans la galerie, Circus : une série de bas-reliefs métal et peinture, extrême poésie, douce nostalgie et la force de la matière. Alain Signori a exposé en France, en Allemagne, en Suisse, et à Paris au Musée de la Halle Saint-Pierre. Il vit en Ardèche.
Les expositions dans les jardins / Artistes invités en 2023
Christian Berthelot : Reflets, photographies. Sur la façade sud du château et les murs du jardin clos, un monde géant, abstrait, où les reflets aquatiques se muent en “reflets visages”…. “Le vent s’est calmé, l’eau est devenue limpide comme un miroir, la lumière s’est adoucie, c’est alors, qu’au bord du rivage, un visage m’est apparu.” Christian Berthelot vit dans le Var. Photographe, écrivain, metteur en scène et comédien, il a travaillé à Paris, Lyon et en Ardèche.
Jean Chièze : La Guerre du feu, reproductions numériques sur bâches de dessins du graveur et dessinateur ardéchois qui illustra dans les années 1950 le livre de Jean Rosny ainé adapté au cinéma en 1981 par Jean-Jacques Annaud.
Martine Diersé : Poulet Poulette méditent sur la condition humaine, travail en cours, sculpture. Ou comment avec le voile de béton et la mosaïque dresser un constat rutilant, humoristique et désespéré. Un couple géant de volatile et le rêve grince et s’envole.
“RETOUCHES AU CHÂTEAU”
Temi Vallier, Emma Jay, Salomée Rivat, Chloé Patet, Lana Chanal, Coralie Peysselon, élèves de Terminale, spécialité arts plastiques, exposent leurs créations dans la galerie du château – aboutissements d’ateliers au fil de l’année scolaire, ateliers menés par Isabelle Descours, leur professeure, et Rachel Bernard, plasticienne.
Et côté château et jardins, on retrouvera les oeuvres d’artistes invités les années précédentes : Marina Bernardin, Michèle Gat, Armand Guérin, Sylvie Klein, Annet Perrin, Anne-Marie Rey, Odile Rivière, Luc Rouault.
…Et les jardins, en grande beauté !
“UNE ROSE EST UNE ROSE EST UNE ROSE” (pour paraphraser Gertrude Stein) ! Que dire de milliers de roses qui embaument, caressent, voltigent dans les jardins du château du Pin… Ne tardez pas à venir les admirer : leur plénitude bientôt s’estompera.
…Dans les jardins une sculpture d’ALAIN BACHELET :
Créateur autodidacte, Alain Bachelet vit et travaille à Mercuer, en Ardèche. Art singulier, minimalisme, foisonnement de l’imaginaire: à partir d’un objet chiné, d’un fragment récupéré dans une poubelle, il métamorphose l’improbable. “Passer de l’impersonnel au personnel” et tracer ainsi un chemin fou bordé de rêve, d’humour, d’ironie. La dérision ? “Si l’œuvre est humoristique, ce qui se cache en elle peut être terrible”, dit-il. Son atelier minuscule et son grand jardin abondent en sculptures achevées ou en devenir. Il façonne « un univers unique où le dérisoire côtoie le profond et le douloureux ».
…Dans le château les peintures et les dessins de COLETTE BONZO :
Colette Bonzo (1917-1967) avait eu le coup de foudre pour l’Ardèche. On retrouvera une série de tableaux et de dessins réalisés entre 1962 et 1966 à Fabras, au château du Pin. A côté des grands tableaux, Bal au bois de Païolive, tant apprécié des visiteurs, ou L’Ours et le Lion, inspirés par les paysages fantastiques de l’Ardèche méridionale. Moins connus, voici des Baigneuses aux rivages de Voguë, puis une série de portraits : paysan de Fabras, artisan albenassien, conservateur du château d’Aubenas, portraits de son mari réalisés au Pin. Entre autres. Une série d’œuvres éclatantes de couleurs où un expressionnisme atypique titille l’abstraction, à découvrir aussi dans le Cabinet de Curiosités. Présentation enfin des livres d’artiste avec les gravures de La Peine capitale, le porte-folios réunissant des reproductions de fusains, Ce Jour-là. La vie sous toutes ses formes.
…Dans le château et les jardins les sculptures de MARTINE DIERSÉ:
L’amour en cage (ou Physalis) est une plante vivace que l’on retrouve semée ou à l’état sauvage dans les jardins du Pin. Son calice enferme un fruit rouge qui évoque un cœur. Martine Diersé s’inspire de la forme du végétal après sa floraison. Un rêve transmué en voile de béton de cinq mètres de diamètre, recouvert d’une constellation de mosaïques en pâte de verre. La sculpture, installée de façon pérenne au-dessus du bassin-lavoir, accueille les visiteurs qui empruntent le chemin menant au château. Précision : on peut entrer sous L’Amour en cage !… Dans les jardins et le château on retrouvera de nombreuses sculptures en grès émaillé – métamorphoses belles et cruelles. A travers la terre cuite (émaillée ou brute), le voile de béton, la gravure et le dessin, l’œuvre entier de Martine Diersé interroge les thèmes de la métamorphose, de la féminité, de la nature – avec infiniment de vigueur et de mystère.
…Dans les jardins, les dessins de JEAN CHIÈZE, reproduits sur bâches:
L’ Ardéchois Jean Chièze (1898-1975), peintre, dessinateur et graveur hors pair était un vrai faux classique : il s’approchait de la réalité pour mieux la détourner. Technicien remarquable à travers ses gravures, notamment sur bois, il abordait « les thématiques les plus diverses : médecine, arts et traditions populaires, la mer, le Moyen-Age, le cirque, le fantastique, la flore, la littérature ». Et littérature avec notamment, en 1959, une série d’illustrations de La Guerre du Feu, le célèbre roman de J.H. Rosny. Un univers fantasmagorique sur fond scientifique boosté par les œuvres de Chièze que l’on retrouve reproduite en numérique sur des bâches qui jalonnent les jardins du Pin. Mammouths, aurochs, ours et hommes des cavernes sont au rendez-vous pour un (lointain) écho à la Grotte Chauvet ! Ils attendent le visiteur au coin d’un rosier. Une embuscade qui évoque aussi la BD.
…Dans les jardins, une sculpture d’Armand Guérin :
Cet homme a plusieurs casquettes. Ex-ingénieur du Patrimoine, sauveteur de maints monuments en péril dans la Drôme et en Ardèche, grand amateur de roses et d’art brut, il est dessinateur, scénariste de BD et, ce qui est moins connu, sculpteur. Armand Guérin avait, voici quelques années, présenté sur les murs et les tours du château, des dessins sur bâches – certains gigantesques – inspirés par les jardins du Pin, puis une série de têtes grandeur nature en raku noir : les Noires Bobèches. Il revient avec une grande sculpture, bois et matériaux de récupération, qui évoque son enracinement dans la nature. Hors temps. Hors normes. En attente. Armand Guérin qui vit entre l’Ardèche et la Haute-Savoie, a publié aux Editions Dargaud une bande dessinée, Les mariés de la Tour Eiffel.
…Dans les jardins, les sculptures d’ANNET PERRIN :
Avec Annet Perrin (il vit en Ardèche à Rochecolombe), la lumière sculpte un minéral devenu transparent. Sculpteur de verre… Le verre est un matériau très sensuel, dit-il. J’aime le caresser. Si la matière est douce au toucher, il y a des chances pour qu’elle soit douce au visuel. Le travail d’Annet Perrin ouvre les yeux à la lumière – travail parce qu’il s’inscrit dans la durée, dans la permanence, dans la pratique d’une technique complexe, et dans sa transmission. Quand la matière devient lumière, elle joue des profondeurs, des incisions, des couleurs et de leurs inclusions. En 2008, Annet Perrin avait créé pour les jardins du Pin des œuvres où il transmuait écorce des arbres et fleurs. Certaines de ces sculptures sont installées de façon pérenne dans les jardins. Des fleurs somptueuses, surgies d’un conte de fée les rejoignent au printemps. Fleurs géantes (presque deux mètres de diamètre), cèpales larges ouverts et translucides, elles offrent leurs calices rouges. Annet Perrin utilise le minéral comme si c’était une palette. Il l’interprète et en joue somptueusement.
…Et, des fleurs, des fleurs, des fleurs ?
Plan d’accès au Château du Pin
150, chemin du Château du Pin – 07380 Fabras
Géolocalisation : 44° 39′ 06″ Nord / 4° 17′ 36” Est